

Nous quittons la fraîcheur de la vallée du Célé, encore empreinte de l’humidité matinale, pour plonger dans cet espace préservé. Marcilhac-sur-Célé et ses ruelles pittoresques, dominées par les majestueuses ruines de l’abbaye bénédictine, s’éloignent peu à peu derrière nous. Un sentier discret nous guide vers notre première découverte : la caselle du Lac, une petite cabane solitaire émergeant des herbes sèches et dessinant un tableau pittoresque.
Un peu plus loin, un dolmen se dresse dans un enclos à moutons, vestige fascinant du passé. Nous pénétrons ensuite dans une forêt claire de chênes et de buis.
Sur le sentier caillouteux, la beauté sauvage des lieux nous enveloppe, nous menant jusqu’à la route goudronnée des Combes Hautes. À gauche, une curiosité attire notre regard : l’entrée d’un gouffre, l’Igue du Facteur, connu des spéléologues, dont un panneau en bois nous murmure des secrets souterrains.
D’impressionnants murets en pierre sèche bordent notre chemin, guidant nos pas au milieu des chênes, buis et érables de Montpellier. Ici et là, des orchidées sauvages égayent le paysage de touches colorées. De part et d’autre du sentier, les caselles et grangettes émergent, témoins d’un passé agricole riche.
À mi-parcours, après avoir franchi une belle porte en pierre sur laquelle se dore un lézard ocellé, nous découvrons un petit ensemble de caselles, vestiges d’anciennes parcelles cultivées. Ces cabanes en pierre, jadis utilisées comme abri pour les bergers, les animaux, garde-pile, racontent l’histoire des fermes d’autrefois. Chaque structure semble murmurer les souvenirs des générations passées, rendant hommage à un savoir-faire ancestral et à la relation harmonieuse entre l’homme et la terre.
Le chemin s’élève doucement vers la route à traverser. De l’autre côté, le GR®651 nous attend. Nos regards croisent ceux de pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. À flanc de versant, nous découvrons le clou du spectacle : un point de vue exceptionnel sur Marcilhac-sur-Célé et ses falaises majestueuses. Ensoleillées, ces corniches du causse favorisent la croissance de plantes méditerranéennes telles que le jasmin-sous-arbrisseau et le pistachier térébinthe. Les falaises abruptes servent également de refuge à des oiseaux rupestres comme l’hirondelle des rochers et le faucon pèlerin. En fin de balade, une double caselle nous rappelle l’histoire du lieu. Une expérience incroyable !
L’itinéraire traverse un Espace Naturel Sensible (ENS) du Lot, un lieu protégé. Ces espaces se distinguent par leurs paysages uniques, leur biodiversité riche et leurs écosystèmes fragiles. Ils offrent également une grande variété écologique, enrichie par un patrimoine bâti restauré.
Merci de contribuer à la préservation de ces milieux naturels en restant sur les chemins et en veillant à ne laisser aucune trace de votre passage.