Façade et balcon du Musée Champollion - les écritures du monde© Paul N. Dubuisson (31)
©© Paul N. Dubuisson (31)|Paul-N. Dubsuisson
L'écrituremémoire des hommes

Champollion et les Écritures du Monde

Installé dans une partie de la maison natale de Jean-François Champollion, le célèbre déchiffreur des hiéroglyphes, le musée Champollion – Les Écritures du Monde rend hommage à l’homme, à son travail et nous relate la fascinante histoire de l’écriture. Derrière la « Façade aux mille lettres » en plaques de cuivre, œuvre superbe de Pierre Di Sciullo,  plus de 600 œuvres nous invitent à un voyage à travers les cultures du monde entier : du Mexique à la Chine en passant par l’Égypte et le Proche-Orient. Une histoire longue de 5300 ans, depuis les premières tablettes d’argile jusqu’à l’ère numérique.

Champollion

et sa passion pour l'Égypte

La visite commence au rez-de-chaussée, dans la salle dédiée à Champollion. On est ici dans sa maison natale, au pied de la cheminée qu’il a connue et qui est encore présente dans la salle.

Autour d’une copie de la Pierre de Rosette, le collections évoquent, d’une part, les étapes de son long travail de déchiffrement, une recherche qui a duré 15 ans et, d’autre part, sa passion pour l’Égypte. Les  objets exposés tels que des statuettes de dieux, des sarcophages, des rituels funéraires, une momie d’homme avec ses bandelettes de lin et ses cartonnages peints datant de l’époque ptolémaïque, nous emmènent au pays des pharaons. Scannée et reconstituée en 3 dimensions, une vidéo de cette momie nous permet de visualiser le défunt, de naviguer à l’intérieur de son corps et de comprendre l’une des pratiques funéraires les plus importantes pour les anciens Égyptiens.

On accompagne le chercheur dans son voyage en Égypte sur les rives du Nil, l’accomplissement de sa vie.

La naissance de l'écriture

dans le monde

A l’étage, en hommage au polyglotte dont la connaissance d’une quinzaine de langues et d’écritures lui a permis de déchiffrer lés hiéroglyphes, on s’intéresse à la naissance des écritures dans quatre lieux : le cunéiforme en Mésopotamie, les hiéroglyphes en Égypte, l’écriture chinoise, l’écriture maya composée de glyphes. Des inscriptions sur la pierre, l’argile, le papyrus ou le papier nous emmènent à la rencontre des civilisations anciennes.

Cette salle nous dévoile une tablette d’argile pictographique d’origine sumérienne, provenant de Mésopotamie, gravée autour de 3200 avant notre ère et qui porte les plus anciennes traces incisées de représentation d’une langue.

On découvre également un moulage du Code de Hammurabi, chef d’œuvre du Louvre, qui est le premier code de loi inscrit dans la pierre.

La révolution

des alphabets

L’histoire des écritures se poursuit avec l’invention des alphabets en méditerranée : le phénicien, l’hébreu, l’arabe, le grec et le latin. L’alphabet est une véritable révolution : il permet un apprentissage et un enseignement de l’écriture plus simple et plus rapide en réduisant le nombre de signes.

Bible Enluminée Musée ChampollionBible Enluminée Musée Champollion
©Bible Enluminée Musée Champollion

Un des objets les plus précieux de cette salle est une Bible enluminée de Paris datant de 1230. Elle comporte une centaine de lettres ornées ou présentant des scènes figuratives. (Photo : © Service Photo Images et Médias de l’IRHT)

Collection du Musée Champollion

Le livre

Des copistes aux imprimeurs

Cette salle est consacrée au livre, depuis son invention avec les premiers manuscrits, le parchemin, les moines copistes jusqu’à l’ère du numérique. Le livre a connu de nombreuses mutations avec l’arrivée du papier en Europe, la modification des ses formats, l’italique puis l’essor rapide de l’imprimerie. Cette histoire est illustrée par la présence et le geste des acteurs de l’écrit, du scribe médiéval à l’informaticien du XXIe siècle.

Un des objets les plus précieux de cette salle est une Bible enluminée datant du 13e siècle provenant de Paris, de la boutique de Maître Alexandre.

 

Écriture, pouvoir et citoyen

La dernière salle permet de nous questionner sur les liens qui unissent l’écriture, le pouvoir et les citoyens et sur les usages que font les sociétés de l’écrit. Actes du pouvoir, formulaires administratifs, journaux, doléances, manuscrits intimes montrent que l’écriture peut être à la fois un outil de contrôle pour les autorités et un moyen pour chaque individu de s’informer, s’exprimer, protester, créer…

Une matrice du sceau de la ville de Figeac illustre ce thème. Elle date de 1302 et fait du sceau de Figeac l’un des plus anciens de France.

Pour clore le parcours, un salon multimédia nous invite à approfondir la visite au travers de vidéos, de sites internet. On y trouve un document inédit sur la reconstitution de la momie en 3 dimensions.

Bonus : au dernier étage, profitez de la terrasse, devant la façade aux mille lettres, avec une vue privilégiée sur la Place Champollion.

L'oreille en éveil

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